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Des diplomates du vivant à la mairie

Source : Manières d'être vivants de Baptiste Morizot


Résumé


A quel moment l’humain a decide qu’il était séparé des 10 millions d’autres animaux ? Il n’y a pas si longtemps répond baptiste Morisot, la renaissance environ. Et ça a eu pour effet de changer notre rapport tout entier au vivant et à nous meme « c’est peut être une clé psycho sociale de la modernité occidentale, cette incapacité à se sentir vivant, à s’aimer comme vivant ». En clair, on a mis un rideau noir devant la source de mystère et de kiff infini que sont les animaux et les plantes et on s’est concentré sur nos problèmes très humains: amour, pouvoir, nouvelle coupe de cheveux de Brigitte Macron. On s’est coupés de notre nature profonde et on s’ennuie. Pire, nous détruisons le vivant dont « les relations nous constituent du dehors comme du dedans. » on se coupe une jambe volontairement en gros.


Baptiste, lui, il part dans les Pyrénées avec des lunettes infrarouges à la recherche des loups. Il trouve leurs traces, tente de les comprendre et réalise vite que ce n’est pas totalement possible. Pourtant il est fasciné par eux, pris d’un « désespoir de comprendre ces aliens familière, d’y accéder, qui ressemble à l’obsession avec laquelle un amant transparent observe l’être aimé, beau d’être concentré sur une tâche, occupé à vivre, inaccessible - en un mot c’est de l’amour jnterspecifique non partagé »


Sa solution pour réparer la fracture: une diplomatie avec le vivant en soi et hors soi pour permettre la cohabitation. « Notre vitalité dépend de celle des animaux. « 


Idées pour une cool Life


  • Avoir un « intercesseur », un diplomate qui parlerait au nom des interdépendances humains/ animaux. Nous, humains, et eux, chaque autre espèce d’animaux (certains plus que d’autres), sommes interdépendants, c’est à dire que nous pouvons cree des « tissages qui rendent possibles des formes de vie plus prospères, plus épanouies, mieux reliées, plus plurielles. Plus riches d’égards pour le monde vivant. » . Un intercesseur travaillant avec les politiques serait au contact direct des animaux ET des humains. Et se battrait dans l’intérêt de la relation. Le bon indicateur pour savoir que quelqu’un doit être nommé intercesseur est son « barbouillèrent moral de se sentir un peu traître à tous car au service de la relation »


  • Abandonner la domestication des animaux au profit de la coopération: en Sibérie, le peuple Touvain a réalisé que la meilleure manière pour eux de profiter du renne était de le maintenir à l’état sauvage tout en influençant son comportement. Un tel rapport pourrait être imaginé avec les brebis ou autres animaux domestiques.


  • Intégrer les intérêts des animaux dans notre aménagement de l’espace: avoir des zones protégées, sans présence humaine et hors de ces zones, accepter que nous ne sommes pas seuls habitants mais que nous cohabitons avec d’autres vivants. Créer de la continuite territoriales : trames vertes et bleues


  • Entrer dans une nouvelle philosophie où l’on accepte la part de sauvage en nous: Faire de la place dans notre cerveau pour y ajouter les liens au vivant et nous connecter à notre « vie émotionnelle sauvage ». En clair, arrêter de considérer nos pulsions comme mauvaises, sans les libérer totalement non plus. Exemple, avoir envie d’éclater les dents de Roger qui triche à la contrée, ça peut être un peu trop méchant, et en même temps peut être qu’il mérite vraiment une tarte. Mais c’est pas systématique.


Appliqué à Marseille


  • Un diplomate par espèce locale: Nommer des intercesseurs pour chaque espèce avec laquelle nous pouvons créer des interdépendances. Par exemple, pour les poissons, un pêcheur* pourrait devenir intercesseur. Pour les cigales et les abeilles, des forestiers. Ils travailleraient avec les urbanistes et politiques pour que l’on créer des aménagements qui privilégient la cohabitation. Par exemple, identifier les lieux et période de reproduction des daurades et interdite les engins à moteur dans la zone / la pêche.


  • Un plan “tranquilité animale” pour la ville : On sait maintenant que bruit + pollution nocturne ça perturbe les oiseaux et les poissons, sauf que nous on aimerait les garder en bonne santé. C’est bon pour eux et c’est bon pour notre tourisme, notre économie et aussi notre snorkeling du dimanche. Donc on travaille sur la pollution lumineuse, on change les lumières de la ville et on fait de la voile. Arrivée au port à la voile pour les plaisanciers et création de chenaux de navigation pour les pêcheurs.


  • Une fête nationale de la reconnaissance : C’est peut être le plus chaud pour les Marseillais. Mais on s’y met, on apprend à être reconnaissant du « don quotidien qui nous fait vivre ». Changer notre conception de la gratitude, non pas uniquement de ce qui nous a été donné volontairement mais être reconnaissant du simple fait d’être en vie, comme les peuples du Pacifique. Et une fois par an, on danse, on prie, on chante face à la mer avec Jul en guest.



* On ne parle pas du lobby de la pêche, mais d’un néo-pêcheur choisi, LE pêcheur qui a retrouvé une forme de pêche vivrière, à la ligne. Le gars ou la fille qui respecte profondément les poissons et leur vie, qui honore leur mort et qui est capable de défendre leurs intérêts.


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